sexta-feira, 20 de março de 2015

Au moment où tu lis ça je ne serai plus là. Fais donc semblant que je suis mort, que mes funérailles ont même déjà passés et tout le monde qui comptait a déjà séché ses larmes. Coupons tous les ponts, j'ai changé de numéro, fermé le compte facebook, changé d’adresse mail et j'ai pris un avion pour un côté du monde où te ne me verras jamais.
Pense que je suis passé sous un bus, ça peut être le 58 ou le 86, qui sait le N12 que je voulais prendre au Chatelêt, paresseux de pédaler sur un vélo déséquilibré...
Tu peux donc pleurer toi aussi une larme de tendresse pour quelqu'un que tu ne verras plus, mais c'est mieux ainsi. Tu auras une dernière image, c'était dans ce bar hispanique où on a bu des cocktails, on a rigolé, on a parlé, te souviens-toi?... quoi de mieux pour une dernière rencontre?
Mais lâche-moi, c'est tout ce que je veux, laisse moi aller, monté sur une nuage blanche dans un ciel bleu d'où je peux dire au revoir à tout ce que j'ai vécu, mais - tu sais? - je vais juste regarder ce que j'ai passé de beau. Même tout le beau que j'ai déchiré et jeté par terre comme on laisse tomber une pointe d'une cigarette fumé au delà de la fin.
Oui, tout part en fumée, ce n'a pas été beau à voir ni a vivre, mais ce fût un choix réfléchi, un choix que je ne pourrai pas éviter de regretter toujours, mais un choix que j'ai assumé et que je prends pour personne à part moi. Comme le choix d'avaler tout ce flacon que me fait planer en horizontal sur les rues de mon quartier, surpasser la seine en entendant un sifflet aigu à mesure de mon corps qui rase l'eau sans la toucher pour arriver aux rues que j'ai parcourue pendant un petit morceau de vie. Des rues qui me chuchotent des dates, des prénoms, des jours de fête.

La beauté d'un haïku, cette légèreté de dire en quelques syllabes équilibrés toute une complexe histoire, j'én fût toujours jealoux, mais la sagesse me visite et aprés des mois (années) de mésaventures je n'ai sans doute besoin que d'un mot:

Adieu

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